Histoire du chocolat en musique

Vendredi 4 novembre 2016
Salle paroissiale protestante des Eaux-Vives, place de Jargonnant 5, 1207 Genève

img_2149Histoire du chocolat en musique a réuni plus de 40 Mordus et leurs invités à la salle paroissiale protestante des Eaux-Vives pour cette manifestation originale, associant histoire, chocolat et musique.

Divisée en 5 époques, l’histoire du chocolat – un texte écrit par notre membre Alain Bougard de Saval – a été véhiculée par la voix sûre et maîtrisée de Nicolas Favre. Inspiré par des auteurs anciens, Didier Poncioni de la chocolaterie Micheli a préparé des chocolats liquides correspondant aux trois premières époques et a inventé des chocolats solides illustrant les époques plus récentes. Au piano, György Kukorelly a interprété avec fougue et virtuosité des pièces de compositeurs allant de la musique baroque à celle du 20e siècle. En résumé :

  1. Les peuples d’Amérique centrale et du sud – Olmèques, Toltèques, Mayas, Aztèques – ont été les premiers exploitants de la fève de cacao, transporté et commercialisée par Cortez en Espagne vers 1528.  Les Mordus ont dégusté la « boisson des dieux » recréée par Didier sous forme d’un breuvage 100% cacao trempé dans du tcha, en écoutant une improvisation musicale aux rythmes sud-américains.
  2. Le siècle de Louis XIII voit l’arrivée du chocolat en France et en Italie. Sa consommation se répand à la Cour de Louis XIV et à celle des Médicis à Florence. Toutefois, on considère encore le produit plus médicament que plaisir gustatif. Pour les Mordus, la boisson baroque a été préparée avec du cacao 66% dilué dans de l’eau et parfumée au jasmin et à la bergamote. Il est accompagné d’un air de Purcell et des accords des Variations Goldberg de Bach.
  3. Durant le siècle des Lumières, le chocolat a passé de la Cour des rois aux salons de la grande noblesse et sa préparation s’est diversifiée. Transposée dans les verres des Mordus, c’est une boisson à base de 60% de chocolat du Ghana densifiée par du lait d’amandes douces, sirotée sur un fond de mélodies de Mozart.
  4. Au 19e siècle, les petites industries de chocolat se multiplient partout en Europe et on assiste à des innovations majeures : le chocolat devient solide et se vend sous forme de barres et de tablettes, le Suisse Daniel Peter réussit à l’associer au lait et un autre chocolatier suisse, Rudolf Lindt, invente le procédé du conchage. Une praline lait noisettes et amandes, incorporant également des pistaches rappelle cette période aux Mordus sur une étude de Chopin.
  5. Le chocolat se démocratise définitivement au 20e siècle : on le fabrique à la tonne et on lui ajoute les ingrédients les plus divers, le cinéma et les chansonniers s’en emparent, des associations d’amateurs de chocolat se forment un peu partout dans le monde. La tendance à la diversification du goût est illustrée par une praline au sésame et une ganache lait au fruit de la passion, pendant que la musique résolument contemporaine de Bela Bartok emplit la salle.

Les Mordus ont été unanimes à apprécier cette soirée sortant de l’ordinaire.

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